Pourquoi avons-nous tant besoin que l’on nous dise quoi boire, manger, écouter, faire ou posséder? On veut savoir comment respirer, bouger, penser, qui croire et même qui aimer?
Ne savons-vous pas déjà être, avoir et faire?
Que dois-je boire?
Toute petite on me disait : « Ne boit pas en mangeant » afin de ne pas noyer mon estomac et fausser ma sensation de faim. Je devais écouter mon corps et en prendre soins. Boire de l’eau que lorsque j’avais soif.
Aujourd’hui, le discours véhiculé a bien changé. Partout on nous bombarde de messages tels que :
- Boire beaucoup d’eau… Tu dois nettoyer tes reins
- Boire de l’alcool… Tu sauras recevoir les amis, être sociable, cool
- Boire des boissons gazeuses… Cela va te rafraîchir
- Boire des boissons énergisantes… Tu auras plus d’énergie
- Boire des jus de fruits…. C’est bon pour ta santé
- Boire du café… C’est si réconfortant
- Boire du lait… C’est bon pour tes os, pour ta santé
- Boire du lait maternisé artificiel… C’est meilleur pour le bébé
- etc.
Je bois pour être une meilleure personne et avoir une meilleure santé. Croire en tous ces messages extérieurs a fait que je suis aujourd’hui complètement déconnecté de mon corps et de ses vrais besoins. J’en suis même devenu dépendant. Cependant, si je m’arrête un instant afin de me reconnecter et ressentir mon corps… A-t-il vraiment besoin de toutes ces boissons pour être bien?
Soit à l’écoute de ton corps et de ses besoins. Prends le temps de sentir et de ressentir la soif et donne à ton corps ce qu’il y a de mieux pour lui. Il te suivra toute ta vie. Raison de plus pour en prendre soin.
Que dois-je manger?
Dans ma jeunesse, la nourriture était faite maison. Aucun produit autre que ceux de bases comme la farine, le beurre, l’huile, etc. provenait de l’épicerie. Ma grand-mère allait chercher ses légumes sur les terres maraichères, le pain chez le boulanger et sa viande chez des éleveurs. Elle achetait un bœuf, un cochon et des poulets élevés sur une terre, le tout était commandé un an à l’avance. Bref, la nourriture était saine.
Je n’avais pas à terminer mon assiette, j’arrêtais lorsque j’étais rassasié et pouvais en redemander si j’avais encore faim. C’était une invitation à écouter mon corps et ma faim.
Aujourd’hui, on ne sait plus quoi manger. Tellement de messages nous sont véhiculés sur quoi manger, quand et comment! Tous ne tiennent pas le même discours et plusieurs se contredisent. Il y a toutes sortes de régimes, il y en a pour tous les goûts; protéiné, végétarien, cétogène, hypocalorique, équilibré, anticellulite, sans sel, etc.
On se rend malade à vouloir manger santé. Motivons-vous à écouter ce que réclame notre corps pour son mieux-être. Même s’il réclame constamment son addiction au sucre et au sel. Essaie de manger plus par nécessité que par gourmandise. Reconnecte-toi à ton corps et tes réels besoins.
Que dois-je faire?
Toute mon enfance, on m’a dit que pour être bien, je devais faire carrière, être autonome. Pour ce faire, je devais étudier en droit. Je les ai crus. Toutes mes actions étaient en ce sens jusqu’à ce que j’y arrive et que je me rende compte que ce n’était pas pour moi. Mon cœur m’a très bien fait sentir que ce n’était pas ma place. Je me suis sentie désorienté pendant un certain temps puis j’ai fait confiance à la vie et à mon senti.
Même s’il faut bien travailler pour gagner sa vie, en a toujours le choix du métier que l’on veut faire. Alors pourquoi ne pas faire quelque chose qui nous plait et nous motive? Écoutez sa voix intérieure, se laisser guider par son cœur… c’est toujours la meilleure chose pour soi! Ce qui est fantastique c’est que nous seul le savons! Nous seul pouvons dire ce qui nous convient.
Que dois-je posséder (avoir)?
Pour être considéré, j’avais acquise la conviction que je devais avoir une grande maison, une ou deux voitures, des enfants… Sans réfléchir, j’ai possédé tout cela mais je ne me suis jamais sentie chez moi, ni à ma place.
Dans mon cœur, pour être bien et non pour plaire aux autres ou pour valoir quelque chose aux yeux des autres, j’habite maintenant une maison au bord d’un lac. Chaque pièce me ressemble et même si elle n’est pas terminée, je m’y sens bien. Je prends le temps de réfléchir, de ressentir l’environnement qui me fait du bien et je le crée.
Autorise toi le droit de rêver et de créer ton environnement afin qu’il soit ce qu’il y a de mieux pour toi. Écoute ton cœur, il sait toujours ce qui est bon pour toi.
Comment dois-je respirer ?
Pendant de nombreuses années, j’ai vécu déconnecté de moi et de mes besoins. Toute cette déconnection a créé du stress et de la pression inutile sur mes épaules. Je me sentais envahie, étouffée, ce qui a eu pour effet de contracter mes poumons et rendre ma respiration courte, superficielle et automatique sans vraiment prendre conscience de mon souffle.
Chacun sait respirer, c’est la raison même du fait que l’on est en vie. Cependant, lorsque je prends le temps de m’arrêter et d’apprécier ce qui m’entoure, j’inspire pour me nourrir de toute cette joie de vivre. C’est à ce moment que je prends conscience que je suis connecté au moment présent et à qui je suis. Je me reconnecte ainsi à mon être.
Comment dois-je bouger ?
Enfant, je courrais partout et nul n’avait à me dire comment bouger mon corps. Puis, en vieillissant et la sédentarité de mon travail, mon corps s’ankylosa à devenir douloureux dans les articulations. J’ai donc écouté l’extérieur et je me suis inscrite au Gym, au yoga, au zooba, etc.
J’ai finalement compris que ce qui me faisait du bien n’était non pas d’apprendre à bouger mais de retrouver mon corps dans son activité, le sentir vivant et en mouvement. Aujourd’hui, je n’ai qu’à sortir dehors faire une randonnée en forêt, escalader une montagne, aller me baigner, monter les marches, danser sur de la musique ou faire l’amour. Je sais que c’est ainsi que mon corps aime bouger et se sentir vivant.
Comment dois-je penser?
Pendant plusieurs années, c’est la religion catholique qui dirigeait les pensées et les croyances des gens et cela se perpétuait dans l’éducation à la maison. Aujourd’hui c’est davantage les médias et les très nombreux outils de communications tels que : la télévision, les journaux, la radio, le cellulaire, l’internet, les réseaux sociaux, etc. qui subtilement mènent nos pensées.
Vous pensez que j’exagère? J’ai fait l’expérience! Je me suis coupé le plus possible de tout contact médiatique pendant plusieurs années et j’ai constaté un grand changement dans mes pensées. En sortant de l’influence extérieure et en me reconnectant à moi, elles sont devenues plus adaptées à mon bien-être plutôt qu’à l’industrie. Aujourd’hui, lorsque je regarde une émission télévisée ou que j’écoute la radio, je suis frappée par l’insistance du mode de pensée véhiculé, ce que je ne percevais pas auparavant.
Nous avons tous cette opportunité de pouvoir penser librement. Augmente tes pensées positives dans ton quotidien, réduit ta consommation de médias, de nouvelles. Tu peux aussi faire l’expérience des retraites Vipassana qui se font dans le silence afin de laisser le temps à ton esprit de se calmer et revenir à ce qui tu es.
Quoi et qui dois-je écouter?
Il y aura toujours des gens pour essayer de te convaincre que leur mode de pensée est meilleur que les autres. Il y a ceux qui sont POUR et ceux qui sont CONTRE. Personnellement, je ne suis ni pour ni contre. Je veux simplement pouvoir décider pour moi ce qui bon pour moi et non devoir me plier aux exigences des autres en ce qui me concerne. Qui peut savoir mieux que moi ce qui me convient?
On connait déjà la réponse, tout est déjà à l’intérieur de soi. Il nous faut simplement prendre le temps de t’arrêter afin de s’écouter et de ressentir notre corps et notre cœur, se reconnecter à soi.
Qui dois-je croire ?
Là est toute la question! Qui dit vrai? Comment savoir qui a raison et qui a tort? Personnellement, je crois que tout a une part de vérité et de mensonge. J’ai été élevé dans la religion catholique très pratiquante. J’ai écouté tous ces discours. Il y en a certains que j’ai cru, d’autres non. J’ai observé les actions et non seulement écouté les paroles. J’ai pris le temps de ressentir si cela me convenait, si c’était bon pour moi. Je n’aimais pas particulièrement toute cette doctrine, ces obligations mais je trouvais dans certains événements des moments de recueillement qui m’ont fait grand bien. Il y a du bien en toute chose, il faut seulement savoir prendre ce qui nous convient et laisser aller le reste.
L’essentiel est de SE FAIRE CONFIANCE? Prendre un temps de recul, voir ce qu’il y a en nous, ce qui fait du sens pour nous et se fier davantage à notre intuition, être davantage connecté à qui nous sommes.
Qui dois-je aimer?
J’ai aimé mes parents autant que je les ai détestés. Il est facile pour un enfant d’aimer. Il aime quand il se sent bien et il déteste lorsqu’il se sent blessé. C’est un peu le baromètre de ce qui est bon ou mauvais pour lui. Je ne crois pas qu’il y ait des gens bons ou mauvais mais des gens qui font du bien ou font du mal. Cela se situe plus dans le FAIRE que dans l’ÊTRE selon moi. Mais cela reste une opinion. Libre à vous de penser autrement.
Aujourd’hui on retrouve toutes sortes de questionnaires, de tests, analyses qui vous diront si vous êtes ou non compatible avec une personne. Même si ce genre de document est un outil très intéressant de discussion entre les personnes concernées. Il sert à mieux se connaître soi-même et nous fait réfléchir mais ne peut en aucun cas déterminer la réelle compatibilité avec entre deux êtres humains. Chaque être humain est unique et c’est ce qui le rend merveilleux.
Le fait d’aimer l’autre est le reflet de ce qu’on aime de nous-même. Même chose en ce qui concerne ce que l’on déteste. Gislaine Duboc dit: » être amoureux dans l’œil de l’indien… On ne tombe pas amoureux de quelqu’un, c’est simplement que l’on tombe amoureux de la personne que l’on devient dans le regard de cette personne. L’autre éveille une part de nous que l’on ne connaissait pas et qu’on aime… ». Donc, s’aimer, c’est ce qu’il y a de plus important. Plus on s’aime, plus on peut aimer l’autre.